L'effet spectateur
L’Effet Spectateur (ou effet de témoin) est un phénomène psychosocial qui a suscité un grand intérêt… à la suite d’un meurtre ! 🔪🩸😱
Il décrit un étrange comportement, contre-intuitif : dans les situations d’urgence, la probabilité de secourir une personne en détresse est plus élevée lorsque l’intervenant se trouve seul que lorsqu’il se trouve en présence d’une ou de plusieurs personnes.
Autrement dit, plus le nombre de personnes qui assistent à une situation exigeant un secours est important, plus les chances que l’un d’entre eux décide d’apporter son aide sont faibles. 🤔
Preuve en est l’histoire tragique de Catherine Genovese, une jeune femme dont le meurtre brutal a profondément choqué New York dans les années 60. On parle d’ailleurs aussi «d’effet Kitty Genovese ».
Le 13 mars 1964 exactement, dans le quartier de Kew Gardens à New York, Catherine Genovese a été agressée et poignardée par un homme nommé Winston Moseley. De manière incroyable, plus de trente-cinq témoins ont entendu ou vu une partie de l’attaque, mais personne n’est intervenu pour lui porter secours ou pour appeler la police…
Bien que ses appels à l’aide aient capté l’attention d’une demi-douzaine de voisins habitant les immeubles alentour, personne n’a tenté de la secourir ou n’aurait appelé les secours, jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Sur la question de leur non-intervention, les réponses des témoins furent simplement : « Je ne voulais pas être impliqué » ou « Je ne sais pas ». 🤥
Face au choc des citoyens américains, qui y voyaient une déshumanisation de la société, deux psychologues sociaux – John Darley et Bibb Latané – s’emparent du sujet.
Leur explication ? Un curieux mélange d’influence sociale, de dilution de la responsabilité et d’appréhension de l’évaluation.
Hein ?! 😵💫😵 Je vous le refais dans l’ordre :
L’influence sociale ➡️ « Que font les autres ? »
Les témoins d’une situation d’urgence ont tendance à se tourner vers les autres pour évaluer la gravité de la situation et décider de la meilleure action à entreprendre. Si personne ne réagit, chaque témoin peut supposer que les autres ne considèrent pas la situation comme urgente, ce qui conduit à une paralysie collective de l’action.
La dilution de la responsabilité ➡️ « Pourquoi moi plutôt qu’un autre ? »
Finalement, plus il y a de monde, moins chacun se sent responsable et coupable…
Et comme chacun pense que quelqu’un d’autre interviendra, cela crée un cercle vicieux de passivité.
L’appréhension de l’évaluation ➡️ « De quoi vais-je avoir l’air si je me trompe ? »
Les témoins craignent souvent de se tromper ou d’être ridiculisés s’ils agissent de manière inappropriée, ce qui peut les dissuader de prendre des mesures.
Les expériences ont montré qu’il n’y avait aucune différence selon l’éducation des individus, le milieu social, l’origine ethnique… Ce comportement nous menace tous !
Comme l’écrit S. Milgram, célèbre socio-psychologie : « La psychologie de ce siècle nous a appris une leçon importe : ce n’est pas le genre de la personne mais la situation qui détermine comment elle va agir »
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